Le changement climatique et la nécessité de passer à des pratiques plus durables placent les entreprises sous pression pour s’adapter rapidement. Ce n’est pas seulement une question de stratégie environnementale ou d’innovation technologique. Les responsables des ressources humaines (RH) jouent un rôle central dans cette transition écologique, car ce sont eux qui doivent non seulement recruter les talents nécessaires, mais aussi accompagner les employés actuels dans ce changement culturel majeur.
Une situation complexe : la pression de la transition écologique
Les entreprises sont de plus en plus tenues de répondre aux normes environnementales imposées par les gouvernements, les clients, et les parties prenantes internes. En conséquence, les départements RH doivent relever plusieurs défis. Premièrement, ils doivent recruter des talents ayant une expertise en développement durable. Cela nécessite souvent de redéfinir les profils de poste, de revoir les politiques de rémunération et de proposer des formations spécialisées.
Un autre défi majeur est d’intégrer des pratiques de travail respectueuses de l’environnement dans la culture d’entreprise. Cela peut aller des actions simples comme la réduction de la consommation d’énergie dans les bureaux à la transformation des processus de production pour atteindre des objectifs de zéro émission nette. Cette transition doit être accompagnée d’un changement de mentalité, souvent difficile à mettre en place au sein des équipes.
Les obstacles rencontrés par les responsables RH sont variés : résistance au changement, manque de formation en matière de durabilité, et complexité à mesurer l’impact réel des initiatives écologiques sur les performances de l’entreprise. Par ailleurs, certaines entreprises hésitent à investir dans cette transition, perçue comme coûteuse et risquée sur le plan économique. Pourtant, de nombreuses études montrent qu’une stratégie durable est rentable à long terme et qu’elle contribue à améliorer la marque employeur.
Quelles sont les contraintes pour les entreprises en terme de transition écologique ?
Les entreprises font face à des problématiques complexes liées à la transition écologique, touchant plusieurs aspects, notamment l’énergie, les réglementations, et l’impact économique des contraintes environnementales. En matière énergétique, la nécessité de réduire la consommation d’énergie et de basculer vers des sources renouvelables est cruciale. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), le secteur industriel représente environ 24 % de la consommation mondiale d’énergie, avec des secteurs comme la sidérurgie et le ciment particulièrement énergivores. Pour répondre aux objectifs de réduction d’émissions de carbone, les entreprises doivent investir dans des technologies plus propres, telles que la capture et le stockage du carbone, ou dans des systèmes énergétiques renouvelables. Toutefois, ces investissements peuvent être coûteux : le coût d’une transition énergétique complète pour une entreprise de taille moyenne en Europe peut atteindre entre 3 et 5 % de son chiffre d’affaires annuel .
Du côté des réglementations, l’Union européenne a mis en place des normes strictes pour encadrer les émissions de gaz à effet de serre, telles que le Règlement sur les émissions industrielles (IED) et la Directive sur le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (ETS). L’ETS impose des quotas d’émissions de CO2 aux entreprises les plus polluantes, avec des amendes sévères en cas de dépassement. En 2021, l’amende pour dépassement de quotas était fixée à 100 € par tonne de CO2 émise au-delà du quota . Pour les entreprises qui ne parviennent pas à réduire leurs émissions, cela peut représenter un fardeau financier conséquent.
L’impact économique est significatif. Le rapport McKinsey (The net-zero transition) estime qu’une transformation durable complète pourrait représenter un coût total global de 9 200 milliards de dollars d’ici 2050, avec des industries comme l’énergie, l’automobile et la construction étant les plus affectées . Cependant, ne pas s’adapter aux normes environnementales pourrait être encore plus coûteux à long terme, car les entreprises risquent non seulement des sanctions financières, mais aussi de perdre leur compétitivité. Par exemple, une étude de l’Université de Cambridge a montré que 59 % des consommateurs européens sont prêts à boycotter des entreprises non respectueuses des normes environnementales , ce qui augmente la pression sur les dirigeants pour s’adapter rapidement.
En somme, la transition écologique impose des contraintes significatives sur les entreprises, tant en termes d’investissements initiaux que de respect des réglementations et de compétitivité.
Ceci aura un impact significatif sur les ressources humaines en terme de recrutement et de développement des compétences entre autre.
Les solutions offertes par un cabinet de conseil (#RH)
Pour relever ces défis, de plus en plus d’entreprises se tournent vers des cabinets de conseil spécialisés ou non dans la transition écologique. Ces consultants apportent une aide précieuse aux responsables RH pour implémenter des pratiques durables et orienter les équipes vers un avenir plus respectueux de l’environnement. Voici quelques exemples concrets de solutions mises en place grâce à l’accompagnement de cabinets de conseil.
1. Diagnostic écologique et audit RH :
Le premier pas est souvent de réaliser un audit environnemental qui évalue l’impact de l’entreprise sur l’environnement et identifie les leviers RH à activer. Ce diagnostic comprend une analyse de la culture d’entreprise, des politiques RH, et des compétences actuelles. Le but est de dresser une feuille de route qui combine l’efficacité opérationnelle et le respect des objectifs écologiques. Par exemple, un cabinet de conseil pourrait identifier des opportunités pour réduire les émissions de carbone en révisant les processus de travail (comme la promotion du télétravail) et en réduisant les déplacements professionnels.
2. Formation et montée en compétences :
Une fois les besoins identifiés, les cabinets de conseil aident à développer des programmes de formation pour les employés. Ces formations portent non seulement sur la sensibilisation aux enjeux climatiques, mais aussi sur des compétences techniques spécifiques, comme la gestion de l’énergie ou la réduction des déchets. L’objectif est d’aider les employés à intégrer la durabilité dans leur quotidien professionnel. Un exemple concret est celui d’une entreprise du secteur manufacturier qui, grâce à un cabinet de conseil, a mis en place des formations sur l’écoconception pour ses équipes de production, réduisant ainsi les déchets et améliorant l’efficacité énergétique.
3. Refonte des processus de recrutement et de rétention des talents :
Pour attirer des talents sensibilisés à la durabilité, les entreprises doivent revoir leur stratégie de recrutement. Un cabinet de conseil peut aider à redéfinir les critères de sélection, en se concentrant sur des compétences en développement durable ou en promouvant des valeurs écologiques dans la marque employeur. Un exemple notable est celui d’une entreprise de la grande distribution qui, après avoir collaboré avec un cabinet de conseil, a redéfini ses offres d’emploi en mettant en avant son engagement pour la planète, attirant ainsi des candidats motivés par ces valeurs.
4. Création de nouvelles incitations et systèmes de récompenses :
Pour encourager l’adoption de pratiques durables, les entreprises peuvent instaurer des systèmes de récompenses pour les employés qui respectent ou dépassent les objectifs environnementaux. Avec l’aide d’un cabinet de conseil, une entreprise du secteur de la technologie a par exemple mis en place un système de primes basé sur la réduction de l’empreinte carbone des équipes, avec des objectifs mesurables et des récompenses tangibles.
5. Intégration du télétravail et des pratiques flexibles :
En réponse aux exigences écologiques, les cabinets de conseil aident également à mettre en place des politiques de télétravail qui réduisent les déplacements quotidiens des employés, permettant ainsi de diminuer l’empreinte carbone de l’entreprise. Des initiatives comme la semaine de travail flexible ou les bureaux partagés contribuent également à cette réduction, tout en augmentant la satisfaction des employés.
Le rôle des responsables RH dans la transition écologique est crucial. Ils ne sont plus seulement les garants des ressources humaines mais deviennent des moteurs du changement vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Cependant, pour que cette transition soit réussie, il est souvent nécessaire de faire appel à des experts externes, tels que des cabinets de conseil, pour bénéficier d’une approche structurée et innovante. En optimisant la gestion des talents, en mettant en place des formations adaptées, et en promouvant une culture d’entreprise durable, les RH peuvent transformer un défi écologique en une opportunité stratégique à long terme.
