La conduite du changement (ou change management) est un ingrédient essentiel de la réussite des projets de votre entreprise, qu’il s’agisse de conduire des transformations d’envergure, de s’adapter à un monde en mutation, de repenser vos activités ou encore de monter en compétences sur certains segments particuliers.

Mais pourquoi les trois quarts des mesures en matière de conduite du changement sont un fiasco pour les entreprises ? C’est ce que nous allons tenter d’identifier dans cet article.

Pourquoi le taux de réussite est dérisoire en matière de conduite du changement ?

 Avant toute chose, et pour rappel, la conduite du changement, pour les entreprises, est un processus d’accompagnement dans une organisation via le recours à des méthodes approuvées (et dirions-nous, éprouvées) dans ce domaine.

Puisque tout projet apporte un changement, et que ce dernier peut être source de crainte, de résistance ou de stress, l’objectif de la conduite du changement est de faire adhérer l’ensemble des collaborateurs au projet, tout en assurant un suivi aussi précis que possible du taux d’adoption desdits changements.

Et pourtant… Le constat est sans appel : le pourcentage de réussite des transformations d’entreprise reste dérisoire.

Selon la Harvard Business Review, les études révèlent qu’environ les trois quarts des mesures de conduite du changement en entreprise se soldent par un fiasco : elles échouent à produire les bénéfices attendus ou elles sont purement et simplement abandonnées.

Pourtant les méthodes et les outils proposés par les experts de la conduite du changement sont très nombreux.

John KOTTER, professeur à Harvard, est certainement une des références en la matière ; en France, David AUTISSIER, directeur de la chaire ESSEC du changement, travaille depuis plus de 10 ans avec une équipe de 15 chercheurs sur la gestion du changement et de la transformation des entreprises. Dans son livre « le changement individuel et collectif », Arnaud TONNELE a identifié 65 outils-concepts-méthodes pour accompagner le changement. Il les présente un à un et explique comment s’en servir.

Toujours selon la HBR, la mauvaise exécution du changement et un mauvais diagnostic sont les causes de ces fiascos.

Bien souvent, les entreprises n’envisagent pas les bons changements, ou les décisions relatives aux transformations nécessaires peuvent être hâtives ou erronées.

Les managers, artisans de la conduite du changement en entreprise

Les comportements des managers sont les premiers catalyseurs d’un changement réussi. Mais ils sont aussi pointés du doigt puisque les récentes recherches montrent que seuls 28% des managers connaissent les priorités stratégiques de leur entreprise.

En ce qui concerne l’ensemble des salariés, 66 % des personnes déclarent ne pas avoir la possibilité de pouvoir échanger sur les changements qui les concernent.

Nous pouvons en tout cas constater que les facteurs qui influent sur la réussite d’un changement dans une organisation sont nombreux et d’origine différentes. Les combinaisons de tous ces facteurs sont infinies et spécifiques à chaque organisation, à chaque entreprise.

Une autre contrainte forte :  produire et changer en même temps !

Quels facteurs pour réussir sa conduite du changement en entreprise ?

Tout d’abord, il est indispensable de connaitre l’ensemble des outils et d’être capable de mobiliser les bons, ceux qui sont adaptés à la situation de l’entreprise qui est forcément unique.

La conduite du changement doit être capable de faire adhérer les parties prenantes, toutes les parties prenantes.

Identifions 6 principales étapes :

1 – Réapprendre à travailler collectivement, consulter ses équipes, faire des entretiens individuels réguliers, faire des feedback, déléguer et coacher ses collaborateurs pour remettre le lien social au cœur de son management.

2 – Donner du sens à l’action : expliquer le « pourquoi » du changement. Impliquer ses collaborateurs dans le diagnostic et dans la définition de la nouvelle direction à prendre.

3 – Aller chercher le « pourquoi » de ses collaborateurs : pourquoi ils adhérent, pourquoi ils doutent, pourquoi ils refusent.

4 – Définir ensemble le « comment ». Comment mettre en œuvre le changement, les actions à réaliser, qui va les réaliser, dans quel délai…

5 – Se réinterroger régulièrement sur ses pratiques, ses croyances, accepter de faire « différent ».

6 – Piloter le plan d’action, communiquer régulièrement.

En tout cas, il n’existe pas de « meilleure méthode » pour conduire le changement ; il n’y a pas de méthode unique, pas de martingale, pas de panacée.

Chacune va être adaptée suivant la problématique à résoudre. Il est important avant tout d’être à l’aise avec la méthode utilisée et de se l’approprier, ce qui n’est pas le plus facile.

Si vous souhaitez être accompagné dans la conduite du changement dans votre entreprise, le cabinet ETICO est à vos côtés pour vous aider dans ces moments à fort enjeu.